Saga_No_Gemini Chevalier d'Or des Gémeaux
Nombre de messages : 285 Age : 38 Localisation : France -Clermont-Ferrand- Manga(s) préféré(s) : Saint Seiya, DBZ, Rurouni Kenshin, Naruto Age : 22 ans Date d'inscription : 25/03/2006
| Sujet: La Technique du Manga Mar 16 Mai - 8:37 | |
| Techniquement parlant, les mangas sont presque toujours en noir et blanc. En effet, ils sont la plupart du temps publiés dans un premier temps dans des revues peu coûteuses, sur du papier recyclé, et souvent seules les premières pages de la revue (correspondant à une mise en avant d'une série particulière) ont droit à de la couleur. C'est ainsi que l'on retrouve parfois des pages en couleur au beau milieu des oeuvres éditées par la suite séparément.
Notons au passage que les mangas comptent souvent un nombre de pages (de planches) très importants. A titre d'exemple, une BD européenne contiendra une quarantaine de planches quand le manga en contera plus d'une centaine, et parfois même plus de deux cent. Par ailleurs, le manga est le plus souvent une série en plusieurs volumes. Au final, le nombre total de planches racontant une histoire dans un manga est beaucoup plus élevé que dans une BD à l'européenne (même s'il s'agit d'une série). Ceci affecte par conséquent beaucoup la structure du récit et sa narration. D'où des techniques propres au manga.
Le dessin, en général, est moins « statique » que dans les bandes dessinées occidentales. Le manga utilise un découpage temporel proche de celui du cinéma, adoptant souvent ses cadrages et utilisant une décomposition du temps et de l'action. Les personnages ont souvent de grands yeux, ce qui permet de renforcer l'expressivité du visage. De nombreux codes graphiques sont utilisés pour symboliser l'état émotionnel ou physique d'un protagoniste. L'étonnement, par exemple, est souvent traduit par la chute du personnage ; l'évanouissement, par une croix remplaçant les yeux. Dans le manga City Hunter (connu sur le petit écran français sous le nom Nicky Larson), la colère de Kaori (Laura) est souvent traduite par la sortie inopinée d'une énorme massue qu'elle assène sur la tête de son partenaire.
Il y a également une fréquente utilisation d'onomatopées relatives aux mouvements, actions ou pensées des personnages. Notons au passage que le japonais est beaucoup plus riche que le français en onomatopées et que leur champ d'application est plus large, incluant des concepts surprenants tels que l'onomatopée du sourire (niko niko), du silence (shiiin) ou encore du scintillement (pika pika, d'où le nom de Pikachu).
Une autre particularité est le jeu de l'auteur avec le lecteur. Ainsi, dans Rough, on peut voir les personnages faire de la publicité pour d'autres mangas de l'auteur, ou bien ramasser des phylactères tombé sur le sol !
De manière générale, on peut noter une plus grande liberté quant à l'interaction entre les dessins et leur support (jeu avec les cadres, personnages sortant des cadres, etc.).
Dans les manga destinés à la jeunesse, les kanji, caractères chinois ou sinogrammes, sont souvent accompagnés de furigana pour faciliter la lecture. | |
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